Véronique Dupérier, Directrice de l’Ecole de la Maille de Paris, a raconté, lors d’une interview, toute la richesse du cursus de la seule et unique école supérieure spécialisée dans la maille en France.
Pourquoi préférer la maille plutôt que le chaîne et trame (=tissu) quand on est étudiant en stylisme ?
Certains étudiants se dirigent vers le chaîne et trame avec des rêves d’enfants plein la tête. Ils s’imaginent déjà concevoir de belles robes du soir… D’autres préfèrent la maille, car ils veulent travailler le toucher, la douceur, et avant tout une matière ancrée dans la vie de tous les jours.
Le métier de styliste modéliste maille est-il apprécié des industriels ?
Oui car il est pointu et rare ! En maîtrisant la maille, on apporte une réponse qui manque aux stylistes issus du chaîne et trame. C’est une spécialité qui correspond à une réelle demande. A titre d’exemple, 40% des collections Vuitton nécessitent un travail de la maille. Il y a donc une vraie demande.
De plus en plus de créateurs s’intéressent à la maille. Est-ce un effet de tendance passagère ou au contraire l’avenir de la mode ?
Depuis 15 ans, il y a un intérêt prononcé chez des stylistes phares pour la maille qui leur permet d’exprimer leur créativité er de produire des pièces spectaculaires. Nous avons la chance aujourd’hui de profiter de nouvelles façons de traiter les matières. Quand on travaille la maille on ne coupe pas dans le tissu mais on part d’un fil, c’est la créativité infinie !
Le passionné de tricot amateur a-t-il sa place au cours du soir de l’Ecole de la Maille ?
Tout à fait. Ces cours du soir sont destinés aux particuliers qui souhaitent développer un loisir créatif, qu’il s’agisse d’une simple passion ou bien d’un projet personnel comme lancer sa propre petite structure par exemple.